La 3ème phase de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) (2019-2023), fut lancée le mercredi 19 septembre 2018, lors d’une cérémonie présidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste. Cette 3ème phase est conçue selon une méthodologie participative, pour une enveloppe estimée à 18 milliards de dirhams au niveau national.
Dans un premier temps, la 3ème phase de l’INDH se base sur la consolidation des acquis de deux phases précédentes (2005 – 2010 et 2011 – 2018), et vise aussi l’adoption de six axes de travail, à savoir :
- Réorienter les programmes de l’INDH
- Encadrer les différents acteurs du système de développement humain
- Assurer l’efficacité du Partenariat
- Assurer la durabilité et la pérennité des interventions
- Soutenir la créativité et l’innovation
- Assurer une bonne gouvernance et gestion de l’INDH
Aussi, cette nouvelle phase repose sur une approche globale basée sur quatre programmes cohérents et complémentaires garantissant la participation de tous les acteurs sociaux. Il s’agit du programme de résorption du déficit enregistré en matière d’infrastructures et de services de base dans les zones les moins équipées, du programme d’accompagnement des personnes en situation de précarité, celui d’amélioration des revenus et d’intégration économique des jeunes, ainsi que du programme d’appui pour le développement humain des générations montantes.
Le premier programme vise à préserver les acquis des première et deuxième phase, tout en poursuivant l’action pour remédier à une partie du déficit relevé par la carte de pauvreté multidimensionnelle, notamment en ce qui concerne l’accès aux infrastructures et services de base (Santé, Éducation, l’électrification du monde rural, l’approvisionnement en eau potable et la réalisation de routes et ouvrages d’art).
En ce qui concerne le programme d’accompagnement des personnes en situation de précarité, ce programme vise particulièrement à renforcer et à élargir les domaines d’intervention de l’INDH dans les deux premières phases au profit de 11 catégories de personnes en situation de précarité, à savoir le soutien à cinq catégories de personnes à besoins spécifiques, les malades et les personnes âgées sans ressources, le soutien à la réinsertion socio-économique de quatre catégories englobant les femmes en situation de précarité, les anciens détenus sans ressources, les mendiants, les vagabonds et toxicomanes, ainsi que la protection de deux catégories d’enfants et de jeunes (enfants abandonnés, enfants en situation de rue et les jeunes sans-abris).
Le troisième programme, relatif à l’amélioration du revenu et l’intégration économique des jeunes, vise principalement à garantir un revenu et créer des emplois pour les jeunes. Notant que ce programme porte sur la promotion de l’élément humain à travers des mesures de soutien à la formation et d’accompagnement dans l’objectif d’intégrer les porteurs de projets, d’adopter une feuille de route pour le développement économique local pour booster les activités économiques et faciliter l’insertion socio-économique des jeunes.
Pour ce qui est du quatrième programme, qui concerne l’appui au développement humain des générations montantes, il s’agit d’une nouvelle pierre dans l’édification du système intégré de développement durable qui tend à lutter de manière proactive contre l’une des causes principales du retard en matière de développement humain, à travers l’investissement dans le capital humain dès la petite enfance. Ce programme englobe deux sous-programmes (i) Sous-Programme 1 : Développement de la petite enfance, consacré aux catégories de femmes enceintes ou allaitantes et enfants âgés moins de 6 ans issues des milieux pauvres ; (ii) Sous-Programme 2 : Accompagnement de l’enfant et de l’adolescent, consacré aux catégories d’enfants en âge de scolarisation et jeunes à la fin de leur parcours scolaire issues des milieux pauvres.
La concrétisation des programmes de la nouvelle phase se fera selon une méthodologie basée sur une gouvernance novatrice et créative, visant à atteindre davantage de cohésion et d’efficacité et ce, à travers plusieurs piliers, notamment l’adoption d’une culture participative, le renouvellement des mécanismes de gouvernance, l’adoption de la politique contractuelle et du système de partenariat renouvelable, ainsi que la consécration de la gestion intégrée des projets pour assurer une convergence entre les différents programmes sectoriels des établissements de l’État et des collectivités territoriales.
Ainsi, en harmonie avec les nouveautés de la régionalisation avancée et de la décentralisation administrative, il sera procédé à la redéfinition des missions des instances de gouvernance actuelles de manière à assurer une efficience et une efficacité au sein de leurs territoires :
- Sur le plan local, le Comité Local de Développement Humain (CLDH) présidé par Le Pacha, Chefs de District et/ou Cercle, sera chargé de préparer un diagnostic participatif et d’identifier les besoins exprimés par les habitants, de faciliter la mise en œuvre des programmes, et de co-animer les partenaires au niveau local.
- Sur le Plan Provincial, le Comité Provincial de Développement Humain (CPDH) percidé par Monsieur le Gouverneur, aura pour mission d’élaborer le programme Pluriannuel de Développement Humain (PPDH), contractualiser la mise en œuvre des programmes, assurer la coordination avec les acteurs publics déconcentrés, privés et associatifs impliqués dans le développement humain, en plus du suivi de l’exécution des projets et la réalisation de rapports sur leur mise en œuvre, tâche qui est confié à la Division d’Action Sociale (DAS).
- Sur le Plan Régional, le Comité Régional de Développement Humain (CRDH) veillera à assurer la cohérence globale des initiatives provinciales et à allouer les fonds de l’Initiative en tenant compte de la priorité des programmes adoptés.
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